Par Anthony Marcus, correspondant pour Eurasia Business News, le 8 octobre 2023

Pour le deuxième jour, Israël est en état de guerre. Le matin du 7 octobre, un jour après le 50e anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1973, le groupe palestinien Hamas a commencé à bombarder le pays depuis la bande de Gaza, l’appelant l’opération militaire « Déluge d’Al-Aqsa ».

Les membres du Conseil de sécurité d’Israël ont voté pour déclarer le pays en guerre, a rapporté le Times of Israel, citant le gouvernement.

 Les Etats-Unis ont reçu une demande d’assistance militaire supplémentaire d’Israël et pourraient annoncer sa fourniture dès dimanche, a déclaré le chef du département d’Etat, Anthony Blinken.

Au lendemain de l’attaque surprise du 7 octobre, 50 ans jour pour jour après la Guerre du Kippour le 7 octobre 1973, Israël recense au moins 600 morts et 2000 blessés, tandis que le Hamas recense 300 morts et 2100 blessés.

L’attaque par 300 combattants du Hamas a été revendiquée par la partie palestinienne comme étant une réponse aux violations répétées présumées par Israël des « lignes rouges » à la mosquée Al-Aqsa, située sur le mont du Temple à Jérusalem. Les combattants du groupe ont fait irruption dans le territoire d’Israël, par parapentes motorisés et camions, établissant un contrôle temporaire sur un certain nombre de colonies israéliennes, où ils ont tués des civils et militaires et pris des otages.

Le matin du 7 octobre, l’armée israélienne a déclaré un « état de préparation à la guerre », le ministre de la Défense du pays, Yoav Galant, a approuvé la conscription des réservistes dans l’armée. Une opération appelée « Iron Swords » a été annoncée dans le pays. Dans la matinée du 8 octobre, l’armée israélienne a annoncé l’évacuation de tous les résidents près de la frontière avec la bande de Gaza à une profondeur d’au moins 4 km dans la journée précédant le début d’une opération militaire terrestre, a déclaré le porte-parole des forces armées du pays (FDI) Daniel Hagari.

Les combats dans la ville israélienne de Kfar Aza se poursuivent. Daniel Hagari a déclaré que l’armée israélienne avait tué dans les combats plus de 400 combattants palestiniens et arrêté des dizaines. Selon lui, rien que dans la nuit, l’armée de l’air israélienne a frappé 426 cibles du Hamas à Gaza. Plus tard, l’armée israélienne a déclaré que son objectif était de prendre le contrôle de Gaza. « Nous avons des objectifs pour les 12 prochaines heures : mettre fin à l’enclave de Gaza. Prenez le contrôle de toute l’enclave et détruisez tous les terroristes sur notre territoire », a déclaré le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Richard Hecht.

L’armée israélienne a également officiellement publié les noms de 26 soldats israéliens morts, dont le commandant de la brigade d’infanterie Nahal, le colonel Yonathan Steinberg.

Le matin du 8 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la destruction de la « majorité » des assaillants et l’achèvement imminent du nettoyage d’un certain nombre de colonies, y compris les villes d’Ashkelon et de Sderot, précédemment capturées par le Hamas et le Jihad islamique. Netanyahu a confirmé la préparation d’une « opération offensive » majeure à Gaza, dont le but a été appelé « la destruction des capacités du Hamas ». Plus tôt, dans la soirée du 7 octobre, il a averti les habitants de l’enclave de quitter les zones proches des installations du groupe, promettant de les transformer « en ruines ».

Selon les dernières données du ministère israélien de la Santé, qui les cite dans sa chaîne Telegram, le 8 octobre à 6h30 du matin, depuis le début de l’attaque du Hamas, le nombre de citoyens israéliens blessés et hospitalisés est officiellement passé à 1864, dont 19 sont dans un état critique, 326 grièvement blessés et 359 dans un état modéré. L’ambassade d’Israël aux États-Unis estime le chiffre à « plus de 400 morts » de ses citoyens et annonce « plus de 100 pris en otage ». Les sources locales parlent de plus de 600 israéliens tués le 7 octobre.

Le ministère palestinien de la Santé, basé en Cisjordanie, a déclaré que 313 personnes avaient été tuées à Gaza au cours des dernières 24 heures à la suite de frappes aériennes israéliennes de représailles, dont 20 enfants, ainsi que 2000 blessés. Depuis le matin du 8 octobre, le Hamas n’a cessé de tirer des roquettes sur les villes israéliennes, les expliquant comme une réponse au bombardement de Gaza.

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Le groupe libanais soutenu par l’Iran, le Hezbollah, a bombardé le nord d’Israël le matin du 8 octobre « en solidarité avec le Hamas ». Le Hezbollah a tiré des obus de mortier depuis le Sud-Liban sur trois positions israéliennes dans la région du mont Dov, dans le nord-est du pays. Tsahal a mené des frappes aériennes de représailles contre le groupe. Les combattants du Hezbollah n’ont pas encore envahi le territoire israélien. Cependant, comme l’a rapporté le journal israélien Yedioth Ahronoth vers 12h00, les habitants du nord d’Israël ont été invités à quitter leurs maisons pour les deux prochains jours et se réfugier en lieu sûr.

Dans l’après-midi du 7 octobre, la plupart des transporteurs aériens européens ont suspendu leurs vols vers Israël.

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L’attaque du 7 octobre contre Israël a eu lieu le Shabbat et un jour férié. Le soir du 6 octobre, les Israéliens ont commencé à célébrer deux fêtes à la fois : Shemini Atzeret et Sim’hat Torah, qui devraient se terminer le soir du 7 octobre. L’attaque a eu lieu à l’occasion du 50e anniversaire du début de la guerre du Kippour en 1973.

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