Par Swann Collins, investisseur, essayiste et consultant en affaires internationales – Eurasia Business News, le 28 mars 2024

Le prix de l’or fait un retour fulgurant ces derniers jours, atteignant de nouveaux sommets historiques à 2 240 $ l’once d’or pour les contrats futurs de juin 2024, après 2197$ le 25 mars.

L’once d’or se négocie aujourd’hui à 2 220 $.

L’or de juin est en hausse de 27 $ à 2 240 $. L’argent de mai est en hausse de 0,198 $ à 24,95 $ l’once.

Les marchés américains sont fermés vendredi pour le jour férié du Vendredi saint.

Aujourd’hui est le dernier jour de négociation américain de la semaine, du mois et du trimestre, ce qui en fait un jour de négociation important du point de vue des graphiques techniques. L’or devrait clôturer aujourd’hui à un sommet hebdomadaire, mensuel et trimestriel très haussier aujourd’hui, ainsi qu’à une clôture record sur les marchés à terme.

Ce rallye sur le prix de l’or, qui a ajouté plus de10 % à la valeur de l’or depuis la mi-février, a pris de nombreux observateurs du marché au dépourvu. Mais pour ceux d’entre nous qui sont restés fidèles au métal jaune à travers ses hauts et ses bas, l’action des prix est le résultat de plusieurs forces puissantes qui s’alignent en faveur du précieux métal, actif refuge.

Au cœur de la résurgence de l’or se trouve le signal de la Réserve fédérale qu’elle est peut-être prête à jeter l’éponge en matière de hausse des taux d’intérêt. Le président de la Fed, Jerome Powell, a clairement indiqué que la banque centrale était sur la bonne voie pour réduire les taux jusqu’à trois fois à partir de juin 2024, alimentant l’espoir que la politique monétaire restrictive des 18 derniers mois touche à sa fin. Un abaissement des taux directeurs signifiera un dollar plus faible et une hausse de la demande en or, seul actif capable de préserver la valeur sur le moyen et long terme.

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Avec les baisses de taux d’intérêt qui se profilent à l’horizon aux Etats-Unis et en Europe en 2024, les rendements réels se sont refroidis, ce qui accroît l’attrait relatif de l’or, actif non productif d’intérêts mais dont la valeur est stable.

Les traders n’ont pas perdu de temps pour intégrer la position accommodante de la Fed. Les marchés à terme estiment désormais à 72 % la probabilité d’une baisse des taux dès juin, contre 65 % avant la réunion de la Fed. Dans ce contexte, la flambée de l’or est, à mon avis, un cas d’école pour les prix.

L’appétit des banques centrales pour l’or

La reprise ne se limite pas à la baisse des taux et à l’affaiblissement du dollar américain. Comme beaucoup d’entre vous le savent, la demande d’or des banques centrales a été un puissant moteur alors que de plus en plus de pays en développement rejoignent le mouvement de dédollarisation en réponse aux sanctions occidentales contre la Russie.

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Les achats des banques centrales ont maintenu une dynamique phénoménale. Le volume annuel d’achats excédentaires s’est élevé à 1 037 tonnes, soit 45 tonnes de moins que le record de 2022, indique le World Gold Council.

Pour les investisseurs, je crois que la recette est claire : envisagez d’allouer 10 % de votre portefeuille à l’or physique et aux actions minières aurifères de haute qualité. Les mêmes fondamentaux qui ont relancé le marché haussier actuel de l’or – baisse des taux réels, achats des banques centrales, attrait des valeurs refuges – pourraient rester en place dans les mois et les années à venir.

Pour en savoir plus : Investir dans l’or, protéger son patrimoine

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