Par Anthony Marcus, pour Eurasia Business News, le 30 mai 2024
En raison de l’offensive de l’armée russe dans la région de Kharkiv, les autorités américaines auraient autorisé à l’Ukraine de « faire preuve de flexibilité » pour repousser les attaques, usant d’armes occidentales, rapporte le magazine Politico, citant des sources. Selon ces sources, l’administration américaine aurait secrètement autorisé les forces armées ukrainiennes à frapper le territoire de la Russie avec des armes américaines, mais uniquement dans la région de Kharkov, pour repousser l’offensive des troupes russes. Officiellement, le Pentagone et le département d’État ne l’ont pas confirmé.
« Le président a récemment demandé à son équipe de fournir à l’Ukraine la possibilité d’utiliser des armes américaines pour contrer les attaques à Kharkov afin que l’Ukraine puisse répondre aux forces russes qui frappent ou se préparent à frapper », a déclaré un responsable américain anonyme. Dans le même temps, il a assuré que l’interdiction de Washington de frapper profondément en Russie reste en vigueur.
Comme le précise Politico, l’Ukraine peut désormais utiliser des armes fournies par les États-Unis, y compris des missiles et des lanceurs de missiles, pour abattre des missiles russes lancés en direction de Kharkiv, frapper l’armée à la frontière et les bombardiers russes. Mais les interlocuteurs de la publication précisent que les forces armées ukrainiennes ne peuvent pas utiliser ces armes pour détruire des infrastructures civiles ou lancer des missiles à longue portée. Politico note que « c’est un changement étonnant qui conduira à une escalade de la guerre grâce à une implication plus directe des États-Unis ».
Le magazine précise plus loin que : “la détérioration des conditions de l’Ukraine sur le champ de bataille – à savoir les avancées de la Russie et l’amélioration de la position à Kharkiv – a conduit le président à changer d’avis.”
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Le Washington Post a rapporté que le président américain Joe Biden était prêt à permettre à l’Ukraine de frapper la Russie avec des armes occidentales hier, le 29 mai. Selon le journal américain, les dirigeants des Etats-Unis s’attendent à une offensive imminente de l’armée russe sur Kharkiv et pensent que cela ne peut être évité qu’en levant les restrictions sur l’utilisation d’armes à courte portée fournies pour les attaques contre le territoire russe. La semaine dernière, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a soutenu la levée des restrictions sur l’utilisation des armes fournies à l’Ukraine pour des frappes sur le territoire russe. Il a été soutenu par les gouvernements de la France et de la Pologne. L’Allemagne s’est opposée à cette idée, malgré la pression des alliés.
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Mercredi, le secrétaire d’État Antony Blinken, qui soutient une levée des restrictions, est devenu le premier responsable américain à laisser entendre publiquement que Biden pourrait changer de cap et autoriser de telles frappes, déclarant aux journalistes que la politique américaine envers l’Ukraine évoluerait selon les besoins. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, n’a pas exclu plus tard un changement potentiel.
Le Kremlin estime que de telles déclarations provoquent une augmentation des tensions dans la région.
Le gouvernement ukrainien réclame depuis des mois des missiles américains et allemands, pour frapper des cibles russes.
Le 28 mai, le président français Emmanuel Macron a soutenu l’idée de permettre à l’Ukraine de frapper des installations militaires en Russie avec des armes occidentales. Il a ajouté que la fourniture d’armes à longue portée à Kiev n’entraînerait pas une escalade du conflit.
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