Par Anthony Marcus, correspondant international. Eurasia Business News, le 29 décembre 2024. Article n°1353.

L’Armée populaire de libération Chine (APL) a annoncé le 27 décembre le lancement d’un nouveau navire de débarquement universel (UDC) de nouvelle génération. C’est le plus grand navire de ce type en service dans la marine chinoise.

Le navire Type 076 est le plus grand UDC au monde. Selon un communiqué de l’APL, la cérémonie de lancement a eu lieu dans un chantier naval de Shanghai. Selon le décret annoncé lors de la cérémonie, le navire a été nommé Sichuan et a reçu le numéro de coque 51.

Il peut avoir un déplacement complet de plus de 40 000 tonnes et est équipé d’une catapulte de lancement électromagnétique spéciale pour lancer des avions lourds. Une telle catapulte est absente des UDC américains, qui sont de taille similaire à leur homologue chinois.

“C’est une grande réussite de la Chine, personne n’a encore un tel navire“, commente Paul Jouvenet, essayiste et consultant en affaires internationales. L’expert a expliqué que le principal avantage par rapport aux homologues américains du nouveau navire de débarquement chinois est la possibilité de placer, de transporter et de lancer de grands drones d’attaque à partir de son pont. Ce nouveau navire a un potentiel de frappe sérieux et élargit considérablement les capacités des forces militaires chinoises, et pas seulement dans la région Asie-Pacifique (APR). Paul Jouvenet a souligné que la présence d’un tel UDC permettra à la Chine d’envoyer des groupes importants à grande distance de la côte et, par conséquent, sans le soutien de l’aviation côtière.

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Par ailleurs, en cas d’opération chinoise sur l’île de Taïwan, ces UDC permettront à la Chine d’attaquer l’île depuis sa côte Est qui est moins protégée. Des exercices navals sont menés chaque année par la Chine autour de Taïwan.

Parmi les capacités supplémentaires potentielles de l’UDC, il est mentionné la création par la Chine de chasseurs à décollage et atterrissage courts, qui seraient lancés à l’aide d’une catapulte.

Sur les deux dernières semaines, deux avions de combat de la nouvelle sixième génération auraient volé en Chine, l’un d’eux à Chengdu, où se trouve l’une des plus grandes usines d’avions chinoises. Ils ont été fabriqués par Chengdu et Shenyang Aircraft Corporation, qui font partie de la China Aviation Industry Corporation (AVIC). Cela a été révélé par plusieurs publications, vidéos et photos sur les réseaux sociaux chinois cette semaine. La Chine est peut-être le seul pays où les prototypes de la 6e génération d’avions de combat ont effectué leur premier vol. Les informations sur le deuxième avion n’ont pas été confirmées.

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La Chine a également diffusé des images inédites du vol de son drone hypersonique, dans le cadre de ce qui semble être une offensive médiatique sur les capacités militaires de Pékin.

Selon toute vraisemblance, l’avion de combat de 6e génération qui a décollé à Chengdu ne serait peut-être pas un chasseur, mais plutôt un avion d’attaque. En témoigne sa disposition inhabituelle en trois moteurs et son train d’atterrissage principal avec des bogies à deux roues. Il n’est pas exclu que cet avion ait une masse au décollage de 40 et même 50 tonnes, il est également probable que les nouveaux avions chinois fassent partie des systèmes qui incluent des véhicules sans pilote.

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En dehors de la Chine, les autres grandes puissances qui développent des chasseurs de 6e génération sont les États-Unis (programme NGAD lancé en 2014), la Russie et l’Europe (consortium Tempest lancé en 2019). Selon le rapport de l’US Air Force fait au Congrès en novembre, le département a suspendu l’appel d’offres pour un contrat de production d’avions de nouvelle génération en raison de la nécessité de réviser plusieurs exigences.

En août 2013, la Russie a révélé qu’elle comptait procéder au développement d’un chasseur de combat de 6e génération, le MiG-41, en parallèle du développement du chasseur de cinquième génération, le Sukhoi Su-57.

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Presque toute l’industrie de la défense de la Chine est liée au renforcement de la composante navale de sa puissance militaire. Si Pékin a effectivement réussi à atteindre le stade des essais en vol d’un avion de combat de 6e génération, alors il s’agit d’une sérieuse revendication de leadership technologique, car aucun autre pays n’a encore, du moins officiellement, annoncé un exploit similaire. Dans l’hypothèse où ce programme se développera sans imprévu ou retard, alors de telles machines pourront être pleinement opérationnelles dans 7 à 10 ans dans les forces aériennes chinoises.

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La Chine augmentent ses capacités navales afin de sanctuariser la mer de Chine et rivaliser avec la flotte des Etats-Unis dans l’Océan Pacifique. Pékin déploie des systèmes de missiles anti-navires avancés, des sous-marins, des navires de surface et des porte-avions.

La flotte chinoise comprend un large éventail de navires tels que des porte-avions, des destroyers, des frégates, des corvettes et des sous-marins. Près de la moitié des navires de combat chinois ont été construits depuis 2010, 70 % des navires de guerre chinois ayant été lancés après 2010, contre seulement 25 % des navires de la marine américaine.

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