Par Alexandre Petrov, consultant en compliance – Eurasia Business News, le 18 avril 2024

Bâtiment du Ministère américain du Commerce, Washington D.C., Etats-Unis. Crédits photo : Eurasia Business News.

Les États-Unis ont élargi les restrictions à l’exportation contre la Russie, la Biélorussie et l’Iran, indique un communiqué du ressort d’un avis du ministère américain du Commerce, publié sur le site Web du Federal Register of Official Government Documents.

« Le Bureau de l’industrie et de la sécurité est en train de modifier les règles de l’administration des exportations afin d’élargir la liste des marchandises qui nécessitent une licence pour l’exportation et la réexportation vers l’Iran », indique le communiqué.

Les restrictions touchent également la Fédération de Russie et le Bélarus. Cela signifie que les fournisseurs ne seront pas en mesure de fournir des produits américains soumis à des restrictions dans ces pays sans obtenir une licence spéciale. Il s’agit de l’exportation de pièces pour avions, hélicoptères et drones, roulements à billes, fraiseuses et tourneuses, dispositifs de commutation et de routage, caméras de télévision, appareils photo numériques, etc.

Le ministère américain explique la décision d’étendre les restrictions à l’exportation par la nécessité de réduire le potentiel militaire de la Russie, de la Biélorussie et de l’Iran.

Le 18 avril, la Maison Blanche a annoncé l’imposition de nouvelles sanctions en réponse à l’attaque de l’Iran contre Israël dans la nuit du 14 avril, attaque lancée en représailles de la destruction du consulat iranien à Damas par une frappe israélienne le 1er avril.

L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain a imposé des sanctions à 16 personnes et deux entités associées à la production et aux essais de drones iraniens, ainsi qu’au constructeur automobile iranien Bahman Group et à ses trois filiales. Le Royaume-Uni a également annoncé des sanctions contre les forces navales du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et l’état-major général des forces armées iraniennes.

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Selon une déclaration du chef du service de presse du département d’État, Matthew Miller, il s’ensuit que les restrictions ont été imposées à 16 personnes et deux entreprises « qui contribuent à la production et aux tests de drones en Iran, ainsi qu’à leur distribution à des entités travaillant pour le compte du CGRI, de son unité de fabrication de drones, Kimia Part Sivan, et d’autres fabricants iraniens de drones et de leurs moteurs ». En outre, le département du Trésor américain a également imposé des sanctions à cinq entreprises qui fournissent des composants pour la production d’acier à la Khuzestan Steel Company (KSC) d’Iran, qui figure sur la liste américaine des personnes soumises à des restrictions, ou qui achètent des produits finis en acier à la KSC.

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La semaine dernière, États-Unis avaient interdit les importations d’aluminium, de cuivre et de nickel produits en Russie à compter du 13 avril. Les restrictions affecteront des plateformes telles que le London Metal Exchange (LME) et le Chicago Mercantile Exchange. Commentant ces mesures, l’attaché de presse du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré que les sanctions occidentales sont « une arme à double tranchant » et qu’elles frapperont les intérêts de ceux qui les imposent.

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