Par Pierre Laurent, correspondant pour Eurasia Business News, le 19 février 2023
Photo : vue sur Damas, 2021.
Des chasseurs F-16 israéliens ont attaqué Damas, cinq personnes ont été tuées, 15 blessées, a déclaré le contre-amiral Oleg Gurinov, chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes en République arabe syrienne (CPAF).
Le 19 février, de 00h22 à 00h27, quatre chasseurs tactiques F-16 de l’armée de l’air israélienne du plateau du Golan ont lancé une frappe de missiles, à la suite de laquelle les bâtiments de l’Institut technique des arts appliqués et du centre culturel de la région de Kafr Soussa ont été détruits à Damas. Selon la partie syrienne, 5 personnes ont été tuées, 15 ont été blessées.
Le communiqué fait également état d’un “drone lancé par des terroristes”, qui a frappé les forces gouvernementales syriennes dans la région du village de Mashariya. En conséquence, quatre soldats ont été blessés.
Plus tôt, le ministère russe des Affaires étrangères a condamné la frappe aérienne et a appelé Israël à cesser les provocations armées contre la Syrie, pays allié.
« Nous condamnons fermement les mesures énergiques prises par Israël, qui constituent une violation flagrante du droit international. Nous exhortons la partie israélienne à cesser les provocations armées contre la République Arabe Syrienne et à s’abstenir de toute mesure lourde de conséquences dangereuses pour toute la région », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Nous partons du fait que la poursuite d’une telle pratique vicieuse est absolument inacceptable, en particulier dans des conditions où de nombreux pays du monde, y compris la Russie, aident activement la Syrie à surmonter les conséquences du tremblement de terre dévastateur, en y envoyant leurs sauveteurs, médecins et fournitures humanitaires », a déclaré Zakharova dans un commentaire.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien, ciblant prioritairement des positions de l’armée syrienne loyale à Bachar al-Assad, des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés du gouvernement syrien.
Un tremblement de terre de magnitude 7,7 s’est produit en Turquie dans la nuit du 6 février, suivi d’une série de tremblements d’écho, dont la magnitude de l’un était de 7,6. Les secousses ont entraîné des destructions importantes à la fois sur le territoire turc et dans la Syrie voisine.
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