Par Anthony Marcus, pour Eurasia Business News, le 21 février 2023

Le président russe Vladimir Poutine a soumis à la Douma d’État un projet de loi sur la suspension de la partie russe au traité avec les États-Unis « sur les mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs », traité connu sous le sigle “START”.
Selon le président de la Douma d’Etat, Viatcheslav Volodine, le projet de loi sera examiné le 22 février par les députés russes, en séance plénière et une décision sera prise « sans délai ». Le document est déjà apparu dans la base de données de la Douma d’État.
Aujourd’hui, 21 février, dans une adresse à l’Assemblée fédérale, le président Vladimir Poutine a annoncé la suspension de la participation de la Russie au traité START. Il a souligné que le Kremlin parle ici d’une “suspension à la participation”, et non du retrait de la Russie du traité. Le chef de l’Etat russe a expliqué les raisons de cette décision, qui sont d’après la partie russe d’une part le rejet par les États-Unis des demandes russes pour la prolongation de l’accord START et d’autre part les déclarations de l’OTAN sur la nécessité d’infliger une défaite stratégique à la Russie.
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Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la décision de suspendre sa participation au traité START est réversible si les États-Unis font des efforts « dans le but d’une désescalade générale et de créer les conditions pour la reprise du fonctionnement à part entière » du traité.
“Si les États-Unis testent une nouvelle arme nucléaire, la Russie fera de même, la parité doit être maintenue”, a averti dans on discours le président russe Vladimir Poutine, qui a demandé au ministère de la Défense et à Rosatom de s’assurer de la préparation à l’éventualité de tels essais.
L’actuel Traité sur la réduction des armes stratégiques, ou START-3, a été signé en 2010 par les présidents Dmitri Medvedev et Barack Obama. Le traité limite le nombre d’ogives nucléaires de chaque pays à 1550 unités, le nombre de missiles balistiques (intercontinentaux, sur les sous-marins et les bombardiers lourds) à 700 unités et le nombre de lanceurs d’ICBM et de SLBM déployés et non déployés à 800. À l’hiver 2021, le traité a été prolongé jusqu’au 5 février 2026.
Le Traité entre la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique sur les mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs a été signé le 8 avril 2010 à Prague (République tchèque). Il a remplacé le Traité START I de 1991 et, dès son entrée en vigueur, a remplacé le Traité de 2002 sur la réduction des armements stratégiques offensifs.
L’ONU appelle Moscou et Washington à reprendre leur participation au Traité sur les armements stratégiques offensifs (START), a indiqué mardi le représentant du secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric.
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